Depuis quelques temps, on voit fleurir, dans le monde de la crypto, des start-up qui veulent se lancer en levant des fonds grâce aux ICO (Initial Coin Offer), et qui apportent des initiatives basées majoritairement sur le blockchain. Mais est-ce une très bonne chose ou une arnaque totale ? Essayons de faire le point.
Qu'est-ce que c'est une ICO ?
Une ICO est un moyen pour une entreprise de lever des fonds, en proposant à des investisseurs d'acheter des jetons (tokens) en échange du service qui sera offert par cette entreprise ou pour avoir accès à certains privilèges par le biais de ces tokens. Les fonds levés sont en cryptomonnaie et permettent aux initiateurs de se financer et de financer leurs idées. Ainsi, des millions de dollars sont levés par chacune de ces start-up.
- EOS : 516 millions de dollars.
- CarTaxi : 8,7 millions de dollars.
- Electroneum : 42,9 millions de dollars.
- Cryptopay : 15,4 millions de dollars.
Remarque : les levées de fond des entreprises de cette liste sont déjà terminées.
Quel est le risque ?
Le souci, c'est que le tout le monde, ayant un tant soit peu de connaissances dans le domaine, peut créer ses propres tokens et proposer son idée. Mais malheureusement, il peut arriver que ces idées soient discutables et n'apportent que des promesses en l'air. Le risque est donc que les investisseurs se fassent arnaquer, car aucun remboursement n'est possible et aucune autorité légale n'a été consultée ou prise à témoin.
Qu'en est-il en réalité ?
Certains projets deviennent vite matures (comme BitClave) ou peuvent déjà se prétendre fonctionnels (comme c'est le cas de TrueFlip, qui avait proposé une bêta avant l'ICO). Dans les autres cas, les tokens que les investisseurs ont acheté – surtout en ETH – sont dumpés et vendus au prix du marché, parfois avant même que la première pierre du projet eut été posée.
On pourrait s'attendre à une meilleure régulation de ces activités dans l'avenir. En effet, le régulateur des marchés financier européens (ESMA, Eureopean Securities and Markets Authority) a pointé du doigt ces pratiques et les risques qui y sont liés en citant notamment la volatilité du prix, et l'ESMA avertit aussi les compagnies impliqué dans les ICO qu'elles doivent se conformer à certaines conditions dictées par cet organisme. Certains pays, comment les États-Unis renforcent leur surveillance sur ICO, et d'autres y sont allés carrément de main ferme, comme la Chine et la Corée du Sud qui ont interdit à toute entreprise de faire des levées de fond en cryptomonnaie.
Conclusion
Ces levées de fond peuvent se révéler un réel avantage pour certaines start-up qui viennent avec des idées novatrices ou révolutionnaires. Mais en tant qu'investisseur, il faut réfléchir avant d'investir toutes ses économies. Il faut notamment vérifier si les développeurs ne sont pas de parfaits inconnus (les personnes connues s'impliquant plus et étant plus à même de mener leur projet à terme), évaluer la crédibilité des idées et des bus fixés par l'entreprise (les roadmap s'étalant sur des années ou sur de très courtes périodes peuvent aisément échouer ou servir de trompe l’œil). Et dernier point, l'évolution et la progression du projet doivent être transparentes ; des preuves doivent être apportées sur l'avancement du projet et sur les gens travaillant derrière).
Sources :
- Ethereum-based ICOs Can be Good, Bad, or Ugly, But Ultimately Create Vibrant Ecosystem
- UE : le régulateur des marchés financiers met la pression sur les entreprises impliquées dans les ICO
- ICOs and Crowdsales
- Illustration Businessman with a coin design par Dooder - Freepik.com
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